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la loi des mérites (par de bonnes actions, de bonnes œuvres) favoriser les progrès de cette loi (par l’avancement dans la perfection).

3o Quatre objets dignes de considération : son propre cœur, sa propre volonté, ses efforts, ses aspirations.

4o Cinq tendances prééminentes nécessaires, savoir : à la bienveillance, à la diligence, à l’attention, à la direction vers le bien, à considérer la sagesse.

5o L’obtention des cinq objets de ces tendances.

6o Les sept vertus efficaces pour avancer dans la perfection : attention, considération de la loi, diligence, égalité d’âme, constance dans le bien, fixité et délices[1].

7o Les 8 chemins qui conduisent à la perfection ; parfaite doctrine ou orthodoxie, intention droite, langage droit, actions droites, méditation droite, effort droit, genre de vie régulier, diligence et fixité dans le bien.

Cette classification donne lieu, comme on le voit, à des répétitions. La dernière série, les huit chemins qui conduisent à la perfection semblent résumer tout. Ils reviennent à chaque instant dans l’histoire des sectes du Bouddhisme.

Lorsqu’il eut atteint sa 79e année, Bouddha réunit les religieux des huit viharas des environs de Radzagio et leur parla ainsi :

« Bien aimés Bickous, vous serez florissants et pros-

  1. Autre définition du 6o joyau : vertus transcendantes (Para mitas) perfections par lesquelles les Arahts obtiennent l’éclairement.

    1o Donner à ceux qui demandent (même ses membres et sa vie) ; c’est le renoncement bouddhique, le précepte principal.

    2o La conduite morale, 3o Kshânti, patience ou tolérance, 4o virya, courage ou énergie. 5o Panna Prajna, (connoissance) sagesse transcendante. 6o Satya, vérité. 7o Martra, bonne volonté, bonté.

    Villiam Monier remarque que la bienfaisance bouddhique avait un but égoïste, l’acquisition des mérites en vue de la délivrance. — En effet, il n’y a d’altruiste dans les religions que l’amour du prochain (générosité ou compassion), et l’amour de Dieu résultant de l’idée de sa bonté infinie. C’est de cette observation bien simple qu’il faut partir pour juger toutes les prétentions des doctrines diverses à l’altruisme. Par la compassion, le Bouddhisme du Nord était altruiste.