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talons, le corps en avant, les mains jointes au front.

Nous avons vu rendre dans l’Inde cette sorte de culte simple et gracieux à certaines divinités populaires, en dehors des pagodes. Il a probablement été emprunté aux Bouddhistes. Il comprend des chants assez agréables.

On voit souvent en Birmanie, le long des routes, les fidèles agenouillés avec les mains jointes et tournées vers une pagode, et un grand air de ferveur.

Les jours de fête, il y a un concours extraordinaire de peuple aux pagodes. Des personnes des deux sexes qui ont un certain âge récitent sur un chapelet de grains des formules pieuses.

Le carême ou la saison religieuse, dure trois mois ; de la pleine lune de juillet à la pleine lune d’octobre ; voici en quoi il consiste :

Les jours de nouvelle et pleine lune, le peuple afflue aux pagodes, y portant pour offrandes, des fleurs, des cassolettes d’encens, de l’huile. Beaucoup passent la nuit dans des Bungalows (maison d’hospitalité et de repos) élevés tout exprès. Les deux sexes sont séparés et les femmes sont en bien plus grand nombre que les hommes. Les personnes âgées s’occupent seules de sujets religieux ; les autres, surtout les jeunes femmes se livrent aux conversations qui leur plaisent. On fait beaucoup d’aumônes aux Rahans qui viennent réciter des textes pieux en pâli, langue du Sud de l’Inde qui n’est point comprise en Birmanie.

APPENDICE AU No 2
CULTE BOUDDHIQUE À CEYLAN

À Ceylan le culte est le même qu’en Birmanie. Il y a en outre la lecture du Bana qui se fait dans des réunions publiques ; les religieux y prêtent en général leur assistance, mais leur présence n’est pas considérée comme indispensable. Toute la vertu particulière de la récitation réside dans les textes eux-mêmes, abstraction faite de celui qui les lit[1]. On croit

  1. C’est ainsi que, chez ces protestants, la messe peut, à défaut du ministre, être lue par un simple laïque, attendu que les protestants n’admettent point le sacrifice, pas plus que les Bouddhistes.