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Page:Lamarck - Discours (1806).djvu/42

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Les cirrhipèdes ont été jusqu’à présent placés parmi les mollusques ; mais quoique certains d’entr’eux s’en rapprochent beaucoup par quelques rapports, ils ont un caractère particulier qui force de les en séparer. En effet dans les genres les mieux connus, les bras de ces animaux sont distinctement articulés et même crustacés. Leur corps est pourvu d’un manteau qui tapisse l’intérieur de la coquille, et qui dans certains pénètre dans les vides ou les interstices de son épaisseur.


3.o Les Annelides (classe 7e du règne animal).

Ovipares à corps mollasse, alongé, annelé, nu ou ayant des soies ou des épines latérales, et ne subissant point de métamorphose.

LES annelides ressemblent tellement à des vers que tous les naturalistes les avoient confondues avec eux ; mais M. Cuvier fit connoître leur véritable organisation, et l’on sait maintenant que ces animaux ont des artères et des veines, et qu’ils doivent être placés nécessairement avant les insectes et après les mollusques.

Une sanie blanchâtre circule dans leurs vaisseaux ; néanmoins dans un petit nombre d’annelides, cette sanie est colorée en rouge par son mélange avec un sang rouge étranger et incomplètement changé, dont elles se nourrissent.

Ces animaux respirent par des branchies externes ou cachées dans les pores de leur peau. Ils ont une moelle longitudinale et des nerfs. Les uns vivent à nu soit dans la terre humide ou le limon, soit dans les eaux ; les autres habitent dans des tubes soit membraneux ou arénacés, soit solides et calcaires. Ils sont en général peu connus.


4.o Les Crustacés (classe 8e du règne animal).

Ovipares, ayant le corps et les membres articulés, la peau crustacée, et ne subissant point de métamorphose.

Les crustacés qu’on avoit jusqu’à présent confondus avec les insectes, comme font encore quelques auteurs, doivent être rangés immédiatement après les annelides, et occuper le huitième rang