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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/104

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végétaux semblables à celui dont ils proviennent, sans employer le secours des fruits de ces plantes. C’est, effectivement, ce que les cultivateurs exécutent en faisant des boutures, des marcottes, etc.

J’ai déjà cité, dans ma Philosophie zoologique (vol. 1, p. 397), différens faits qui prouvent qu’un grand nombre de végétaux nous offrent des corps singuliers sur lesquels vivent, se développent et périssent une multitude d’individus particuliers qui se succèdent par générations nombreuses tant que le corps commun qui les nourrit continue de vivre. Ici, j’en vais seulement ajouter un seul qui me semble tout-à-fait décisif à cet égard.

Parmi les différentes considérations qui attestent qu’un arbre n’est point un végétal simple, mais que c’est un corps qui produit, nourrit et développe une multitude de plantes de la même espèce, vivant ensemble sur le corps commun que des végétations de plantes semblables ont successivement produit, voici ce que l’on peut citer de plus frappant.

Le propre de tout individu vivant et isolé est de changer graduellement d’état pendant la durée de son existence, de manière qu’à mesure qu’il approche du terme de sa vie, toutes ses parties, sans exception, portent de plus en plus le cachet de sa vieillesse, et à la fin, celui de sa décrépitude. Je n’ai besoin