Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/116

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doit donner aux végétaux sur les animaux ; et l’on concevra pourquoi ils sont tous réduits à n’obtenir leurs mouvemens vitaux, c’est-à-dire, les mouvemens de leurs fluides, que par des impressions qui leur viennent du dehors.

Une discussion concise et claire doit me suffire pour établir les preuves que j’annonce ; et d’abord je vais faire voir que j’étais fondé, lorsque j’ai dit dans ma Philosophie zoologique (vol. 1, pag. 93) qu’il n’y a dans les faits connus à l’égard des plantes, dites sensitives, rien qui appartienne au caractère de l’irritabilité des parties animales ; qu’aucune partie des plantes n’est instantanément contractile sur elle-même ; qu'aucune, enfin, ne possède cette faculté qui caractérise exclusivement la nature animale. Aussi, par cette cause essentielle, par cette privation d’irritabilité et de contractilité de leurs parties, les végétaux sont généralement bornés a une faible et obscure disparité dans les traits de leur organisation intérieure, et à une grande infériorité dans les phénomènes de cette organisation, comparés à ceux que la nature a pu exécuter dans les animaux.