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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/115

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dividus réunis sur un corps commun vivant, qui développe annuellement les générations successives de ces individus.

A ce tableau resserré des faits positifs qui caractérisent les végétaux, si, comme je vais le faire, on oppose celui des caractères essentiels des animaux, on reconnaîtra que la nature a établi entre ces deux sortes de corps vivans, une ligne de démarcation tranchée qui ne leur permet pas de s’unir par aucun point des séries qu’elles forment. Or, ce n’est point là ce qu’on nous dit à l’égard de ces deux sortes d’êtres tant il est vrai que presque tout est encore à faire pour donner des uns et des autres l’idée juste que nous devons en avoir !

Le point le plus essentiel à éclaircir, afin de détruire l’erreur qui a fait prendre une fausse marche à la science, consiste donc à prouver que les végétaux sont généralement dépourvus d’irritabilité dans leurs parties.

Dès que j’aurai établi les preuves de ce fait, il sera facile de sentir quelle infériorité, dans les phénomènes d’organisation, le défaut d’irritabilité des parties

    vers les tiges végétales dans une direction qui tend à s’approcher le plus possible de la verticale, et communiquent, surtout pendant le jour, cette direction au mouvement de la sève pompée par les racines.