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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/141

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se contracter subitement a chaque excitation, et de réagir aussitôt sur le point affecté. Dès lors, la comparaison de ces singuliers mouvemens avec tous que l’on peut observer ailleurs, montrera, comme je viens de le dire, que les animaux sont réellement les seuls corps connus qui soient dans ce cas.

Ceux des animaux dont le corps est entièrement gélatineux, comme les infusoires les vrais polypes, les radiaires mollasses ; ceux-là, dis-je, ont toutes leurs parties concrètes éminemment irritables, et la simplicité de leur organisation fait propager l’effet de toute excitation, soit sur une grande portion de leur corps, soit sur leur corps entier. Or, comme ces animaux trouvent autour d’eux ce qui peut les nourrir, car ils s’emparent de tout ce qu'ils peuvent saisir, et rejettent ce qu'ils ne peuvent digérer, ils n’ont point de mouvemens particuliers à exécuter pour un choix d’alimens, n’ont besoin d' aucuns muscles pour se mouvoir eux-mêmes, et, en effet, on ne leur en connaît pas positivement.

Mais, ceux qui sont plus avancés dans la composition de leur organisation, ainsi que ceux qui ont des parties dures, comme des tégumens coriaces, cornés ou crustacés ; ceux-là, dis-je, ont l’irritabilité plus bornée dans ses effets, et possèdent tous intérieurement des muscles, c’est-à-dire, des parties charnues, irritables, contractiles sur elles-mêmes, et qui peuvent se mouvoir par des excitations