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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/155

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DEUXIÈME PARTIE.
De l’existence d’une progression dans la composition de l’organisation des animaux, ainsi que dans le nombre et l’éminence des facultés qu’ils en obtiennent.

IL s’agit maintenant de constater l’existence d’un fait qui mérite toute l’attention de ceux qui étudient la nature dans les animaux ; d’un fait entrevu depuis bien des siècles, jamais parfaitement saisi, toujours exagéré et dénaturé dans son exposition ; d’un fait, en un mot, dont on s’est servi pour étayer des suppositions entièrement imaginaires.

Ce fait, le plus important de tous ceux qu’on ait remarqués dans l’observation des corps vivans, consiste dans l’existence d’une composition progressive de l’organisation des animaux, ainsi que d’un accroissement proportionné du nombre et de l’éminence des facultés de ces êtres.

Effectivement, si l’on parcourt, d’une extrémité à l’autre, la série des animaux connus, distribués d’après