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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/156

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leurs rapports naturels, et en commençant par les plus imparfaits ; et si l’on s’élève ainsi, de classe en classe, depuis les infusoires qui commencent cette série, jusqu’aux mammifères qui la terminent, on trouvera, en considérant l’état de l’organisation des différens animaux, des preuves incontestables d’un composition progressive de leurs organisations diverses, et d’un accroissement proportionné dans le nombre et l’éminence des facultés qu’ils en obtiennent ; enfin, l’on sera convaincu que la réalité de la progression dont il s’agit, est maintenant un fait observé et non un acte de raisonnement.

Depuis que j’ai mis ce fait en évidence, on a supposé que j’entendais parler de l’existence d’une chaîne non interrompue que formeraient, du plus simple au plus composé, tous les êtres vivans, en tenant les uns aux autres par des caractères qui les lieraient et se nuanceraient progressivement ; tandis que j’ai établi une distinction positive entre les végétaux et les animaux, et que j’ai montré que, quand même les végétaux sembleraient se lier aux animaux par quelque point de leur série, au lieu de former ensemble une chaîne ou une échelle graduée, ils présenteraient toujours deux branches séparées, très-distinctes, et seulement rapprochées à leur base, sous le rapport de la simplicité d’organisation des êtres qui s’y trouvent. On a même supposé que je voulais parler d’une chaîne existante entre tous les