Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

On m’objectera peut-être que ce qui me paraît si juste, si fondé, n’est cependant que le produit de mon jugement, d’après la somme de mes connaissances ; on pourra même ajouter que ce qui est le résultat de nos jugemens est toujours fort exposé, et qu’il n’y a réellement de certain pour nous que les faits constatés par l’observation.

A cela, je répondrai que ces considérations philosophiques, très justes en général, ont néanmoins, comme bien d’autres, leurs limites et même leurs exceptions.

Sans doute, nos jugemens sont fort exposés ; car quoiqu’ils soient toujours en rapport avec les élémens que nous y faisons entrer, et que, sous ce point de vue, ils manquent rarement de justesse, nous n’avons presque jamais la certitude d’avoir employé dans chacune de ces opérations de notre intelligence,