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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/165

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L’organisation de l’homme étant la plus composée et la plus perfectionnée de toutes celles, que la nature a pu produire, on peut assurer que, plus une organisation animale approche de la sienne, plus elle est composée et avancée vers son perfectionnement ; et de même, que plus elle s’en éloigne, plus alors elle est simple et imparfaite [1].

Maintenant, en nous réglant sur cette conséquence déjà tirée ; savoir que, plus une organisation animale approche de celle de l'homme, plus elle est composée et rapprochée de la perfection ; tandis que, plus elle s’en éloigne, plus alors elle est simple et imparfaite ; il s’agit de montrer que les diverses organisations animales, d’après les faits relatifs à l’ensemble de leur composition, forment réellement un ordre très-reconnaissable, et dans lequel l’arbitraire n’entre pour rien.

  1. On est si éloigné de saisir les véritables idées que l’on doit se former sur la nature et l’état des animaux, que plusieurs zoologistes prétendant que tous ces corps vivans sont également parfaits chacun dans leur espèce, les mots animaux parfaits ou animaux imparfaits leur paraissent ridicules ! comme si, par ces mots, l’on n’entendait pas exprimer ceux des animaux qui, par le nombre, la puissance et l’éminence de leurs facultés, se rapprochent en quelque sorte de l’homme, ou désigner ceux qui, par les bornes extrêmes du peu de facultés qu’ils possèdent, s’éloignent infi-