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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/169

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moins libres, moins sensibles, puisqu’ils sont enveloppés de corne ; ils sont moins adroits ; ne peuvent guère se servir de leurs pieds que pour se soutenir ou pour leurs mouvemens de translation ; ne sauraient même s’asseoir, se reposer sur le derrière ; enfin, ils ont déjà perdu de grandes facultés dont jouissent les premiers ; parmi eux on observe encore une dégradation sensible ; car les pachiderms ont les pieds moins altérés que les bisulces et les solipedes ;

4.° Qu’en quittant les mammifères et arrivant aux oiseaux, l’on reconnaît que des changemens plus graves se sont opérés dans l’organisation de ces derniers, et l’éloignent davantage de celle de l’homme ; qu’en effet, la génération des vrais vipares, qui est la sienne, est anéantie et ne se retrouvera plus désormais ; car, il n’est pas vrai que, hors des mammifères, l’on connaisse aucun animal réellement vivipare, soit dans les reptiles, soit dans les poissons, etc., quoique souvent les œufs éclosent dans le ventre même de la mère, ce que l’on a nommé génération ovo-vivipare ; en un mot, en arrivant aux oiseaux, on voit que la poitrine cesse d’être constamment séparée de l’abdomen par une cloison complète (un diaphragme), cloison qui reparaît dans quelques reptiles et disparaît ensuite partout ; qu’il n’y a plus de vulve extérieure, séparée de l’anus ; plus de saillie au dehors pour les