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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/171

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ordres des reptiles, le coeur a encore deux oreillettes, il n’en présente plus qu’une seule dans le dernier ;

6.° Qu’en arrivant aux poissons, l’on remarque que l’organisation animale s’éloigne de celle de l’homme bien plus encore que celle des animaux déjà cités, et qu’elle est conséquemment plus dégradée, plus imparfaite que la leur, indépendamment des influenccs du milieu dense qu’habitent les animaux dont il s’agit ; qu’effectivement, l’on ne retrouve plus dans les poissons l’organe respiratoire des animaux les plus parfaits ; que le véritable poumon, que nous ne rencontrerons plus nulle part, y est remplacé par des branchies, organe bien plus faible en influence respiratoire, puisque, pour parer aux inconvéniens de ce grand changement, la nature fait passer tout le sang par cet organe avant de l’envoyer aux parties, ce qu’elle n’a point fait dans les reptiles ; que la poitrine, ou ce qu’elle doit contenir, a passé ici sous la gorge, dans la base même de la tête ; qu’il n’y a plus et qu’il n’y aura plus désormais de trachée-artère, ni de larinx, ni de voix véritable ; que les paupières, qui ont déjà manqué sur les yeux des serpens, ne se retrouvent plus ici, et ne reparaîtront plus à l’avenir ; que l’oreille est tout-à-fait intérieure, sans conduit externe ; qu’enfin, le squelette très-incomplet, singulièrement modifié, partout sans bassin et sur le point de s’anéantir, n’est plus qu’ébauché dans les derniers animaux de