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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/180

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isochrones de ceux de ces animaux qui sont tout-à-fait mollasses, ne sont plus que les suites des excitations de l’extérieur, comme je le prouverai. Ces mêmes animaux sont donc plus éloignés encore, par leur organisation, de celle à laquelle nous les comparons, que les vers mêmes, puisque, dans plusieurs de ces derniers, les sexes s’aperçoivent encore ;

8.° Que les polypes qui, dans notre marche, viennent après les radiaires, ne sont pas néanmoins le dernier chaînon de la chaîne animale, et cependant sont beaucoup plus imparfaits, plus simples en organisation, enfin, plus éloignés encore de notre point de comparaison que les radiaires ; qu’en effet, ils ne présentent plus à l’intérieur qu’un seul organe particulier, celui de la digestion dans lequel se développent quelquefois des gemmes internes ; qu’en vain chercherait-on dans les vrais polypes aucun autre organe intérieur qu’un canal alimentaire, varié dans sa forme, selon les familles, qui devient de plus simple en plus simple, se change peu-à-peu en sac, comme dans les hydres, etc., et n’a alors qu’une seule issue ; que l’imagination seule y pourrait supposer arbitrairement tout ce qu’elle voudrait y voir ; qu’en un mot, ici, l’on est assuré que le fluide essentiel à la vie et à-la-fois nourricier, n’a d’autre mode d’être que celui d’imbiber les parties, de se mouvoir avec lenteur et sans vaisseaux dans la substance du corps du polype, dans le tissu cellulaire