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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/181

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qui occupe l’intervalle entre la peau extérieure de ce corps et son tube ou son canal alimentaire ;

9.° Qu’enfin, les infusoires, dernier anneau de la chaîne que nous venons de parcourir, et surtout les infusoires nus, nous offrent les animaux les plus imparfaits que l’on ait pu connaître, ceux qui sont les plus simples en organisation, ceux, enfin, qui sont, de tous, les plus éloignés du point de comparaison choisi ; qu’effectivement, ces animaux n’ont pas un seul organe spécial, intérieur, constant et déterminable, pas même pour la digestion : en sorte qu’outre qu’ils manquent, comme les polypes, de tous les autres organes spéciaux connus, ils n’ont pas même, comme eux, un canal ou un sac alimentaire, et par conséquent une bouche ; que l’organisation, réduite à les faire jouir seulement de la vie animale, ne leur donne aucune autre faculté que celles qui sont généralement communes à tous les corps vivans, plus celle d’avoir leurs parties irritables ; qu’enfin, ces animaux ne sont plus que des corps infiniment petits, gélatineux, presque sans consistance, qui se nourrissent par des absorptions de leurs pores externes, qui se meuvent et se contractent par des excitations du dehors, en un mot, que des points animés et vivans.

Dans cette révision rapide de la série des animaux, prise dans un ordre inverse à celui de la nature,