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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/193

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hors des objets qui sont de son domaine, et des phénomènes que nous offrent ces objets, nous ne pouvons rien observer ; je me suis imposé pour règle, à l’égard de l’étude de la nature, de ne m’arrêter dans mes recherches, que lorsque les moyens me manqueraient entièrement.

Ainsi, quelque difficile que paraisse le sujet qui m’occupe dans cette troisième partie, reconnaissant un fondement incontestable dans la proposition d’où je vais partir ; ce fondement m’autorise à étendre mes recherches jusques dans les détails des procédés qu’a employés la nature pour faire exister les animaux, et amener leurs différentes races à l’état où nous les voyons.

Sans doute, la proposition générale qui consiste à attribuer à la nature la puissance et les moyens d’instituer la vie animale dans un corps, avec toutes les facultés que la vie comporte, et ensuite de composer progressivement l’organisation dans différens animaux ; cette proposition, dis-je, est très-fondée et à l’abri de toute contestation. Pour la combattre, il faudrait nier le pouvoir, les lois, les moyens, et l’existence même de la nature ; ce que probablement personne ne voudrait entreprendre.

Ainsi, les animaux, comme tous les autres corps naturels, doivent à la nature, tout ce qu’ils sont, toutes les facultés qu’ils possèdent. C’est de là que je partirai pour étendre mes recherches sur les