Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

moyens qu’elle a pu employer pour exécuter à l’égard de ces êtres ce que l’observation nous montre en eux. Mais nos déterminations des moyens mêmes qu’emploie la nature, ne sont pas toujours aussi positives, que la proposition qui lui attribue le pouvoir d’exécuter tant de choses diverses.

En effet, nous manquons nous-mêmes de moyens pour nous assurer du fondement de nos déterminations à cet égard ; et cependant, comme notre principe ou notre point de départ est assuré, et qu’il nous prescrit de borner nos idées au seul champ dont il nous trace les limites, il ne s’agit plus que de montrer que les choses peuvent être comme je vais les présenter, et que s’il en était autrement, elles auraient nécessairement lieu par des voies analogues.

D’après cela, le seul point dont nous puissions partir pour arriver aux déterminations qui sont ici notre but, c’est avant tout de reconnaître que les animaux, ainsi que les végétaux, les minéraux, et tous les corps quelconques, sont des productions de la nature. J’en établirai les preuves dans la 6.e partie de cette introduction ; et dès à présent, je remarquerai que les naturalistes en sont intimement persuadés, ainsi que l’atteste l’expression même qu’ils emploient lorsqu’ils parlent.

Puisque les animaux sont des productions de la nature, c’est d’elle, conséquemment, qu’ils tiennent leur existence et les facultés qu’ils possèdent ; elle