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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/197

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doute les causes de tous les faits que nous observons, et particulierement de ceux qui concernent l’existence, des corps vivans.

Les deux forces contraires que je viens de citer sont reconnues ; on en aperçoit, effectivement, l’action dans presque tous les faits qui s’observent dans notre globe. Elles sont cependant plus générales encore ; car, si l’on a des preuves que l’attraction  ne se borne point a ce même globe, on ne saurait meconnaître, hors de lui, l’action d’une force répulsive  sans laquelle la lumière, qui traverse sans cesse l’espace dans toute direction, ne serait point mise en mouvement.

La réalité des deux causes en question ne peut donc raisonnablement être mise en doute. Or, au lieu d’employer cette connaissance à former des hypothèses sur l’univers, je vais me resteindre à considérer les faits qui en résultent dans le globe que nous habitons, et particulièrement ceux qui concernent les corps vivans, surtout les animaux.

On ne connaît point la cause de l’attraction universelle ; on sait seulement que cette attraction est un fait positif que l’observation a constaté. Malgré cela, le mouvement ne pouvant être le propre d’aucune matière, on doit penser que toute force attractive ainsi que toute force répulsive, sont chacune le produit de causes physiques, étrangères aux propriétés essentielles des matières qui l’offrent.