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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/196

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sur ce sujet intéressant, et parvenir à montrer comment il paraît que la nature a opéré la production des animaux, je vais présenter mon sentiment sur ses moyens généraux les plus probables, et j’en indiquerai la liaison avec les moyens plus particuliers et moins douteux dont elle a nécessairement fait usage.

Au moins dans notre globe, la nature a deux moyens puissans et généraux, qu’elle emploie continuellement à la production des phénomènes que nous y observons ; ces moyens sont :

1°. L’attraction universelle, qui tend sans cesse à opérer le rapprochement des particules de la matière, à former des corps, et à empêcher la dispersion de leurs molécules ;

2°. L’action répulsive des fluides subtils, mis en expansion ; action qui, sans être jamais nulle, varie sans cesse dans chaque lieu, dans chaque temps, et qui modifie diversement l’état de rapprochement des molécules des corps.

De l’équilibre entre ces deux forces opposées, des différentes quantités de puissance, dont l’une l’emporte sur l’autre dans chaque circonstance, des affinités diverses entre les objets assujétis à l’action de ces forces, enfin, des circonstances infiniment variées dans lesquelles ces forces agissent, naissent sans