Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/200

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Ainsi, ce calorique  produit par la lumière, parfaitement le même que celui qui se dégage dans les combustions, dans les effervescences, ou qui se forme dans les frottemens entre des corps solides, ce calorique, dis-je, étant toujours renouvelé et entretenu dans notre globe par le soleil, toujours changeant dans sa quantité et dans son intensité d’expansion, fait varier perpétuellement la densité des couches de l’air, et l’humidité des parties basses de l’atmosphère, ainsi que celle de la plupart des corps de la surface du globe. Or, ces variations de calorique, de densité des couches de l’air, et d’humidité dans l’atmosphère et dans les corps, donnent continuellement lieu au déplacement de l’électricité, aux variations de ses quantités dans différentes  parties du globe, et à des cumulations diverses de ses masses, qui les rendent elles-mêmes expansives et répulsives. Certes, il n’y a dans tout ceci rien qui ne soit conforme aux faits physiques observés.

Ainsi, dans notre globe, deux causes opposées, qui agissent sans cesse et se modifient mutuellement ; savoir : l’une, toujours régulière dans son action, tendant continuellement à rapprocher et à réunir les parties des corps et les corps eux-mêmes ; tandis que l’autre, très irrégulière, fait des efforts variés pour tout écarter, tout séparer ; deux causes, disons-nous, sont, dans les mains de la nature, des moyens qui lui donnent le pouvoir d’opérer