Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/201

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une multitude de phénomènes, parmi lesquels celui qu’on nomme la vie est un des plus admirables, et en amène d’autres qui le sont davantage encore.

La plus grande difficulté pour nous, en apparence, est de concevoir comment la nature a pu instituer la vie dans un corps qui ne la possédait pas, qui n’y était pas même préparé ; et comment elle a pu commencer l’organisation la plus simple, soit végétale, soit animale, lorsqu’elle a formé des générations spontanées ou directes.

Quoique nous ne puissions savoir avec certitude ce qui a lieu à cet égard, c’est-à-dire, ce qui se passe positivement ; comme c’est un fait certain que la nature parvient, presque chaque jour, à douer de la vie de très-petits corps en qui elle n’existait pas, et qui n’y étaient même pas préparés ; voici ce que l’observation et ce qu’une réunion d’inductions nous autorisent à penser à ce sujet

C’est toujours par l’étude des conditions essentielles à l’existence de chaque fait, que nous pouvons réussir a nous éclairer sur leur cause.

Or, nous savons, par l’observation, que les organisations les p1us simples, soit végétales, soit animales, ne se rencontrent jamais ailleurs que dans de petits corps gélatineux, très-souples, très-délicats, en un mot, que dans des corps frêles, presque sans consistance, et la plupart transparens.