Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Sans doute, je ne puis montrer, dans tous leurs détails, comment ces choses se passent, ni développer positivement le mécanisme de l’irritabilité ; mais je sens la possibilité que ces mêmes choses soient comme je viens de le dire ; et toutes les inductions m’apprennent qu’elles ne peuvent être autrement.

Après l’applanissement de cette première difficulté que nous offrent les générations spontanées au commencement de chaque règne organique, ainsi qu’à

    y donner lieu. La nature ou la composition chimique de leur substance, me parait seule pouvoir produire le phénomène dont il s’agit.
    Lorsque je considère les faits galvaniques, et que je vois deux pièces de métal différent, mises en contact avec ma langue, me faire éprouver une sensation particulière à l’instant où elles se touchent l’une et l’autre, effet qui se répète autant de fois de suite que je réitère le contact, je crois apercevoir que les substances animales et vivantes sont susceptibles d’éprouver dans tous les instans, non précisément un effet galvanique, mais un effet probablement analogue. Il est possible effectivement que, par leur composition chimique, ces substances se trouvent pénétrées et en quelque sorte distendues par quelque fluide subtil qui s’en échapperait à chaque contact d’un corps étranger, et les mettrait alors dans le cas de se contracter subitement. Or, la dissipation du fluide subtil en question, pourrait dans l’instant même se trouver réparée. Le phénomène de l’irritabilité animale n’exige donc point d’organe particulier pour pouvoir se produire.