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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/217

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zoologique (vol. 1, chap. 7), avec une sorte de développement alors nécessaire, et je l’ai exprimée de la manière suivante :

“ Dans tout animal qui n’a point dépassé le terme de ses développemens, l’emploi plus fréquent et soutenu d’un organe quelconque, fortifie peu-à-peu cet organe, le développe, l’aggrandit, et lui donne une puissance proportionnée à la durée de cet emploi ; tandis que le défaut constant d’usage de tel organe, l’affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés, et finit par le faire disparaître ”. Phil  zool. p. 235.

Je ne me propose nullement d’étendre cet article, et de faire ici le moindre effort pour prouver le fondement de la loi qui s’y rapporte. Je sais qu’on ne saurait en contester la solidité, que les praticiens dans l’art de guérir en observent tous les jours les effets, et que moi-même j’en ai reconnu un grand nombre. Comme cette loi est importante à considérer dans l’étude de la nature, je renvoie mes lecteurs à ce que j’en ai dit dans ma Philosophie zoologique, où, la divisant en deux parties, j’en exprime les titres de cette manière :

1.° “Le défaut d’emploi d’un organe, devenu constant par les habitudes qu’on a prises, appauvrit graduellement cet organe, et finit par le faire disparaître, et même par l’anéantir ;”

2.° “L’emploi fréquent d’un organe, devenu