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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/222

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nouveaux lieux habités, des nouveaux climats, et des nouvelles manières de vivre à la suite de chaque émigration.

Mais, dira-t-on, depuis que les animaux se sont de proche en proche répandus par-tout où ils peuvent vivre, que toutes les eaux sont peuplées des races qu’elles peuvent nourrir, que les parties sèches du globe servent d’habitation aux espèces qu’on y observe ; les choses sont stables à leur égard ; les circonstances capables de les forcer à des changemens d’action n’ont plus lieu ; et toutes les races, au moins désormais, se conserveront perpétuellement les mêmes.

A cela je répondrai que cette opinion me paraît encore une erreur ; et que j’en suis même très-persuadé.

C’en est une bien grande, en effet, que de supposer qu’il y ait une stabilité absolue dans l’état, que nous connaissons, de la surface de notre globe ; dans la situation de ses eaux liquides, soit douces, soit marines ; dans la profondeur des vallées, l’élévation des montagnes, la disposition et la composition des lieux particuliers ; dans les différens climats qui correspondent maintenant aux diverses parties de la terre qui y sont assujéties ; etc., etc.

Tous ces objets doivent nous paraître se conserver à-peu-près dans l’état où nous les observons, parce que nous ne pouvons être témoins nous-mêmes