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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/223

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de leur changement, et que notre histoire et nos observations écrites ne remontent qu’à des dates trop peu reculées pour nous convaincre de notre erreur. Cependant, nous ne manquons pas de faits positifs qui l’indiquent ; et comme ce n’est pas ici le lieu de les rappeler, je me bornerai à l’exposition de mon sentiment ; savoir :

Que tout change sans cesse à la surface de notre globe, quoiqu’avec une lenteur extrême par rapport à nous ; et que les changemens qui s’y exécutent, exposent nécessairement les races des végétaux et des animaux à en éprouver elles-mêmes qui contribuent à les diversifier sans discontinuité réelle.

Que l’on veuille examiner le chapitre VII de la 1.re partie de ma Philosophie zoologique (vol. 1, p. 218) où je considère l’influence des circonstances sur les actions et les habitudes des animaux, et ensuite celle des actions et des habitudes de ces corps vivans, comme causes qui modifient leur organisation et leurs parties ; on sentira probablement que j’ai été très-autorisé, non-seulement à reconnaître les causes influentes que j’y indique, mais en outre à assurer :

Que, si les formes des parties des animaux, comparées aux usages de ces parties, sont toujours parfaitement en rapport, ce qui est certain, il n’est pas vrai que ce soient les formes des parties qui en ont amené l’emploi, comme le disent les zoologistes, mais