MOINS nous connaissons la nature, plus les phénomènes qu’elle produit nous paraissent des merveilles, des faits incompréhensibles : mais, quelqu’admirable qu’elle soit réellement, dans sa puissance et dans ses moyens, on doit s’attendre que le merveilleux s’évanouira successivement à nos yeux, à mesure que, par l’étude de ses lois et de la marche constante qu’elle suit dans ses opérations, nous parviendrons à découvrir les moyens dont elle fait usage.
Sans doute, lorsque l’on considère attentivement les différens animaux, depuis les plus imparfaits jusqu’aux plus parfaits, l’on ne saurait voir sans admiration, non-seulement la grande diversité qui se trouve parmi eux, ainsi que la disparité qu’ils offrent dans les systèmes d’organisations qui les distinguent ; mais, en outre, ou ne peut qu’être frappé d’étonnement