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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/262

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qui dirige sur eux l’influence nerveuse, ils peuvent encore agir par la même influence, sans la participation de cette volonté ; et j’en ai observé mille exemples dans les émotions subites du sentiment intérieur, lequel dirige pareillement l’influence des nerfs qui les mettent en action. Voilà ce qu’il importe de reconnaître, parce que les faits attentivement suivis, l’attestent d’une manière évidente ; et ce qui montre, en outre, combien l’ordre de choses qui concerne les mouvemens musculaires est distinct de celui qui donne lieu aux sensations. On a reconnu plusieurs de ces vérités ; et cependant on confond encore tous les jours les deux systèmes d’organes ci-dessus mentionnés, en prenant les effets de l’un pour des produits de ceux de l’autre.

Ainsi, lorsqu’on a mutilé des animaux vivans, dans l’intention de savoir à quelle époque la sensibilité s’éteignait dans certaines de leurs parties, on a cru pouvoir conclure que le sentiment existait encore, lorsqu’à une irritation quelconque, ces parties faisaient des mouvemens !

C’est, en effet, ce qu’on a vu dans plusieurs des conséquences que M. Le Gallois a tirées de ses expériences sur les animaux.

Sans doute, les nombreuses et belles expériences de M. Le Gallois, sur des mammifères, nous ont appris plusieurs faits importans que nous ignorions ;