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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/275

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des besoins de réparation pour les forces épuisées. Or, je le répète, aucune de ces actions ne s’exécute qu’à la suite de mouvemens et de déplacemens des fluides subtils internes qui y donnent lieu.

Par la connaissance de cette grande vérité, sans laquelle il serait absolument impossible d’apercevoir les causes et les sources des actions, soit de l’homme, soit des animaux sensibles, on conçoit clairement :

1°. Que, dans toute action souvent répétée, et surtout qui devient habituelle, les fluides subtils qui la produisent, se frayent et aggrandissent progressivement, par les répétitions des déplacemens particuliers qu’ils subissent, les routes qu’ils ont à franchir, et les rendent de plus en plus faciles ; en sorte que l’action elle-même, de difficile qu’elle pouvait être dans son origine, acquiert graduellement moins de difficulté dans son exécution ; toutes les parties même du corps qui ont à y concourir, s’y assujétissent peu-à-peu, et à la fin l’exécutent avec la plus grande facilité ;

2°. Qu’une action, devenue tout-à-fait habituelle, ayant modifié l’organisation intérieure de l’individu pour la facilité de son exécution, lui plaît alors tellement qu’elle devient un besoin pour lui ; et que ce besoin finit par se changer en un penchant qu’il ne peut surmonter, s’il n’est que sensible, et qu’il surmonte avec difficulté, s’il est intelligent.

Si l’on prend la peine de considérer ce que je viens