Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/280

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plus même on se sent porté à les aimer. Qui ne connaît l’intelligence du chien, son attachement pour son maître, sa fidélité, sa reconnaissance pour les bons traitemens, sa jalousie dans certaines circonstances, son extrême perspicacité à juger, dans vos yeux, si vous êtes content ou fâché, de bonne ou de mauvaise humeur, son inquiétude et sa sensibilité lorsqu’il vous voit souffrir, etc. !

Les chiens, néanmoins, ne sont pas les plus intelligens des animaux ; d’autres, et surtout les singes, le sont encore davantage, les surpassent en vivacité de jugement, en finesse, en ruses, en adresse, etc. ; aussi, sont-ils, en général, plus méchans, plus difficiles à soumettre et à asservir.

Il y a donc des degrés dans l’intelligence, dans le sentiment, etc., parce qu’il s’en trouve nécessairement dans tout ce qu’a fait la nature.

Si, dans la série des animaux, les limites précises des facultés particulières que l’on observe dans différens êtres de cette série, ne sont pas encore définitivement déterminées, on n’en est pas moins fondé à reconnaître que ces limites existent ; car, tous les animaux ne possèdent point les mêmes facultés ; ainsi, il y a un point dans l’échelle animale où chacune d’elles commence.

Il en est de même des systèmes d’organes particuliers qui donnent lieu à ces facultés ; si l’on ne connaît pas encore partout le point précis de l’échelle