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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/281

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animale où chacun d’eux commence, on doit, néanmoins, être assuré que chaque système d’organes particulier a réellement dans l’échelle un point d’origine, c’est-à-dire, de première ébauche ; il y a même quelques-uns de ces systèmes dont le commencement paraît assez bien déterminé.

Ainsi, le système d’organes particulier qui effectue la digestion, paraît ne commencer qu’avec les polypes ; celui qui sert à la respiration ne commence à exister que dans les radiaires ; celui qui donne lieu au mouvement musculaire n’offre son origine, avec quelques vestiges de nerfs, que dans les radiaires échinodermes ; celui de la fécondation sexuelle paraît offrir sa première ébauche vers la fin des vers ; et se montre ensuite parfaitement distinct dans les insectes et les animaux des classes suivantes ; celui qui est assez compliqué pour produire le phénomène du sentiment, ne commence à se manifester clairement que dans les insectes ; celui qui effectue une véritable circulation paraît ne commencer réellement que dans les arachnides ; enfin, celui qui donne lieu à la formation des idées, et aux opérations qui s’exécutent entre ces idées, paraissant n’appartenir qu’au plan des animaux vertébrés, ne commence très-probablement qu’avec les poissons.

Qu’il y ait quelques rectifications à faire dans ces déterminations, il n’en est pas moins vrai que ces mêmes rectifications ne peuvent altérer nulle part le