Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/289

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Or, le sentiment intérieur dont il s’agit, étant évidemment une dépendance essentielle du système organique des sensations, les penchans observés dans les êtres doués de ce sentiment intérieur, sont donc de véritables produits de l’organisation de ces êtres.

Ainsi, l’ignorance de ces vérités positives pourrait seule faire regarder comme étrangers à mon sujet, les objets dont je vais m’occuper.

Laissant à l’écart ce que l’homme peut tenir d’une source supérieure, et ne voulant considérer en lui que ce qu’il doit à la nature, il me paraît que ses penchans généraux, qui influent si puissamment sur ses actions diverses, sont aussi de véritables produits de son organisation, c’est-à-dire, du sentiment intérieur dont il est doué ; sentiment qui l’entraîne à son insu, dans un grand nombre de ses actions. Il me semble, en outre, que ses passions, qui ne sont que des exaltations de ceux de ses penchans naturels auxquels il s’est imprudemment abandonné, tiennent, d’une part, à la nature, et de l’autre, à la faible culture de sa raison, qui alors lui fait méconnaître ses véritables intérêts.

Si je suis fondé dans cette opinion, il sera possible de remonter à la source des penchans et des passions de l’homme, et de prévoir, dans chaque cas considéré, le fond principal des actions qu’il doit exécuter : il suffira pour cet objet de faire une analyse exacte de ses penchans divers.

Mais, pour parvenir à montrer l’existence d’un