former des genres, en un mot, de les classer d’une manière quelconque, et d’établir ainsi méthodiquement l’énorme liste de leurs espèces observées, on n’aurait presque rien à ajouter à la marche usitée de l’étude ; enfin, il suffirait de perfectionner ce qui a été fait, et d’achever de recueillir et de déterminer tout ce qui a, jusqu’à présent, échappé à nos observations.
Mais il y a dans les animaux bien d’autres choses à voir que celles que nous y avons cherchées ; et, à leur égard, il y a bien des préventions à détruire, bien des erreurs à corriger.
Voilà ce dont, à mon grand étonnement, l’étude m’a fortement convaincu, ce que je puis établir solidement, ce qui est déjà énoncé dans mes écrits, et, néanmoins, ce qui sera peut-être long-temps sans fruit ; tant les causes qui entretiennent ces préventions sont puissantes, et tant la raison même a peu de forces lorsqu’elle a à combattre des idées habituelles en un mot ce que l'on a toujours pensé.
Depuis bien des années que je suis chargé de faire, au Muséum, un Cours annuel de zoologie, particulièrement sur les animaux sans vertèbres, c’est-à-dire, ceux qui ne font point partie des mammifères, des oiseaux, des reptiles et des poissons ; j’ai dû m’efforcer de les connaître, non seulement sous les rapports de leur forme générale, de leurs caractères externes et distinctifs ; mais, en outre, sous ceux