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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/30

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de leur organisation, de leurs facultés, et des habitudes de ces animaux ; enfin, j’ai dû me mettre en état de donner à ceux qui viennent m’entendre, les idées les plus justes de ces mêmes animaux sous tous ces rapports, au moins relativement aux connaissances que j’avais pu me procurer à leur égard.

En me livrant à ces devoirs, je trouvai bientôt que ma tâche était extrêmement difficile à remplir ; car j'avais à m’occuper de la portion du règne animal, la plus étendue, la plus nombreuse en races diverses, la plus variée en organisation, la plus diversifiée dans les facultés réelles des races ; et c’était précisément celle qui n’avait inspiré jusqu’alors qu’un faible intérêt, celle, enfin, que l’on avait le plus négligée, et sur laquelle les principaux faits recueillis et considérés, n’étaient guère relatifs qu’aux formes externes des objets qu’elle embrasse.

Cependant, le besoin de connaître l’organisation de l’homme, afin de tâcher de remédier aux désordres que les causes des maladies y introduisent, avait depuis long-temps fait étudier en son être physique, la plus compliquée de toutes les organisations. On s’était ensuite assuré, par l’observation, que cette organisation compliquée avoisinait considérablement, par ses rapports, celle de certains animaux, tels que les mammifères. Mais, au lieu de sentir que tout ce que l’on pouvait raisonnablement conclure des observations dont cette organisation avait été le