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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/295

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A l’aide de ces causes et des facultés qui sont généralement le propre de la vie, la conservation des individus pendant une durée relative à leur espèce, et leur reproduction, sont assurées.

Animaux sensibles.

Dans les animaux sensibles, et que je nomme ainsi, parce qu’ils sont bornés à ne posséder que le sentiment, sans aucune faculté d’intelligence, il existe un penchant à la conservation de leur être parce qu’ils possèdent un sentiment intérieur qui le produit et qui les fait agir lorsque des besoins le sollicitent. Or, comme tout besoin est un mal-être jusqu’à ce qu’il soit satisfait, le penchant à la conservation, dans ces animaux, ne se fait ressentir que temporairement, c’est-à-dire, qu’aux époques ou des besoins se manifestent et provoquent des actions directes.

Ainsi, dans les animaux sensibles, le penchant à la conservation ne produit en eux qu’un penchant secondaire, celui qui les porte à fuir le mal-être, lorsqu’ils l’éprouvent.

Ce penchant à fuir le mal-être les porte, par le sentiment intérieur :

1.° A fuir la douleur, lorsqu’ils la ressentent ;

2.° A chercher et saisir leur nourriture, lorsqu’ils en éprouvent le besoin ;