Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/298

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2.° Un amour de soi-même ;

3.° Un penchant à dominer.

Pour analyser succinctement et successivement chacun de ces penchans secondaires et montrer leurs sous-divisions, voici ce que j’aperçois.

Tendance vers le bien-être.

La tendance vers le bien-être est d’un degré plus élevé que celle qui ne porte à fuir le mal-être que dans le cas seulement où on l’éprouve ; cette dernière n’en supposant point l’idée ou la connaissance.

Ainsi, par leur sentiment intérieur, les animaux intelligens sont constamment entraînés vers la recherche du bien-être, c’est-à-dire, à fuir ou éviter le mal-être, et à se procurer les jouissances qu’ils éprouvent un satisfaisant à leurs besoins. Ils n’ont point d’attachement à la vie, parce qu’ils ne la connaissent point ; ils ne craignent point la mort, parce qu’ils ne l’ont pas remarquée, et qu’à la vue d’un cadavre, ils n’ont pas remonté, par la pensée, jusqu’aux causes qui l’ont privé de vie et de mouvement ; mais ils ont tous une tendance vers le bien-être, parce qu’ils en ont joui, et prévoient le danger d’être exposés au mal-être, parce qu’ils ont supporté des privations ou des souffrances dans quelques degrés. On sait assez que le lièvre qui aperçoit un chasseur, que l’oiseau