Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/297

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et leur fournit un même temps des moyens variés pour les éviter et pour s’y soustraire. Il en résulte que ces mêmes animaux peuvent varier leurs actions, et qu’en effet, différens individus de la même espèce parviennent souvent à satisfaire leurs besoins par des actions qui ne sont pas constamment les mêmes, ainsi qu’on le remarque dans les animaux sensibles.

Malgré cela j’ai observé que les animaux mêmes dont l’organisation approche le plus de celle de l’homme, et qui, par là, peuvent atteindre à un plus haut degré d’intelligence que les autres, n’acquièrent, un général, qu’un petit nombre d’idées, et ne tendent nullement à en augmenter le cercle. Ce n’est que par les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exécution de leurs actions directes, que se trouvant alors forcés d’en produire de nouvelles et d’indirectes pour parvenir à leurs fins, ces animaux portent leur attention sur de nouveaux objets, augmentent le nombre de leurs idées, et varient d’autant plus leurs actions que les difficultés qui les y contraignent, sont plus grandes et plus nombreuses.

Par cet état de choses à leur égard, les penchans secondaires de ces animaux sont au nombre de trois, et se montrent très-distincts ; en voici l’indication.

Le penchant à la conservation, source de tous les autres, produit dans les animaux intelligens :

1.° Une tendance vers le bien-être ;