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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/326

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lequel l’influence des circonstances parait exercer le plus de pouvoir ; ce qui est cause qu’il offre, dans ses qualités, ou sa manière d’être, les différences les plus considérables, relativement aux individus de son espèce. On ne saurait croire jusqu’à quel point cette influence le modifie dans son intelligence, sa manière de voir, de sentir, de juger, et même dans ses penchans.

En effet, la situation des individus dans la société, quelle qu’elle soit, et par conséquent les circonstances concernent leurs habitudes, leurs travaux, leur état, leur fortune, leur naissance, leurs dignités, leur pouvoir, etc., offrant une diversité presqu’infinie ; il y en a aussi une si grande dans leurs qualités particulières, qu’en considérant les extrêmes, on trouve une différence immense entre un homme et un autre. C’est à cette cause, amenée par la civilisation, qu’est dû ce défaut d’unité qu’on observe à l’égard des individus de l’espèce humaine, quoique, dans tous, le type général de l’organisation soit le même.

Ainsi, l’on peut. dire que, de tous les êtres intelligens, l’homme est celui qui présente, parmi les individus de son espèce :

Tantôt, sous le rapport de l’intelligence, soit l’être le plus ignorant, le plus pauvre en idées, le plus stupide, le plus grossier, le plus vil, et quelquefois, même, se trouvant presqu’au-dessous de l’animal