Aller au contenu

Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/342

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

nous nous égarerons toujours dans nos raisonnemens sur tout ce que nous observons.

Pour moi, la définition de l’univers ne peut être autre que la suivante :

L’univers est l’ensemble inactif et sans puissance qui lui soit propre, de tous les êtres physiques et passif, c’est-à-dire, de toutes les matières et de tous les corps qui existent.

C’est donc du monde ou de l’univers physique dont il s’agit uniquement dans cette définition. Ne pouvant parler que de ce qui est à la portée de nos observations, c’est seulement de celles des parties de l’univers que nous apercevons, qu’il nous est possible de nous procurer quelques connaissances, tant sur ce que sont ces parties elles-mêmes, que sur ce qui les concerne.

Là, se borne tout ce que nous pouvons raisonnablement dire de l’univers. Chercher à expliquer sa formation, à déterminer tous les objets qui entrent dans sa composition, serait assurément une folie. Nous n’en avons pas les moyens ; nous n’en connaissons que très-peu de choses ; nous savons seulement que son existence est une réalité.

Cependant, la matière faisant la base de toutes ses parties, je puis montrer qu’il est en lui-même inactif et sans puissance propre, et que ce que nous devons entendre par le mot la nature lui est tout-à-fait étranger.