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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/343

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En effet, en approfondissant ce grand sujet, d’après tout ce que j’aperçois, je crois, d’abord, pouvoir assurer, à l’égard de l’ensemble des matières et des corps qui forment l’univers physique, que cet ensemble est lui-même immutable ou indestructif, et qu’il subsistera tel qu’il est, tant que la volonté de son SUBLIME AUTEUR le permettra ; ensuite, j’oserai dire que ce même ensemble n’est point et ne peut être une puissance ; qu’il ne peut avoir d’activité propre ;  et que, conséquemment, il n’en saurait avoir sur ses parties, la source de toute activité lui étant étrangère ; enfin, je crois être fondé à dire encore que toutes les parties de l’univers physique n’ont pas plus d’activité que l’ensemble qu’elles composent, que toutes sont réellement passives, et que ce sont elles qui constituent l’unique et vaste domaine de la nature.

Or, la nature ne se trouve nullement dans cette cathégorie ; ce n’est, en effet, ni un corps, ni un être quelconque, ni un ensemble d’êtres, ni un composé d’objets passifs ; c’est, au contraire, comme nous l’allons voir, un ordre de choses particulier, constituant une véritable puissance, laquelle est, néanmoins, assujétie dans tous ses actes.

Effectivement, c’est la nature qui fait exister, non la matière, mais tous les corps dont la matière est essentiellement la base ; et comme elle n’a de pouvoir que sur cette dernière, et que son pouvoir à cet