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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/346

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aux parties de l’univers, et que nous n’avons connus qu’en observant les corps ; et que cet ensemble forme un ordre de causes toujours actives, et de moyens qui régularisent et permettent les actions de ces causes ; ainsi la nature se compose

1.° Du mouvement, que nous ne connaissons que comme la modification d’un corps qui change de lieu ; qui n’est essentiel à aucune matière, à aucun corps ; et qui est cependant inépuisable dans sa source, et se trouve répandu dans toutes les parties des corps ;

2.° De lois de tous les ordres qui, constantes et immutables, régissent tous les mouvemens, tous les changemens que subissent les corps ; et qui mettent dans l’univers, toujours changeant dans ses parties, et cependant toujours le même dans son ensemble, un ordre et une harmonie inaltérables.

La puissance assujétie qui résulte de l’ordre de causes actives que je viens d’indiquer, a sans cesse à sa disposition :

1.° L’espace, dont nous ne nous sommes formé l’idée qu’en considérant le lieu des corps, soit réel, soit possible ; que nous savons être immobile, partout pénétrable et indéfini ; qui n’a de parties finies que celles des lieux que remplissent les corps, enfin, que celles qui résultent de nos mesures d’après les corps et d’après les lieux que ces corps peuvent successivement occuper en se déplaçant ;

2.° Le temps ou la durée, qui n’est qu’une continuité,