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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/355

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La nature reconnue, atteste elle-même son auteur, et présente une garantie de la plus grande des de l’homme, de celle qui le distingue si éminemment de ceux des autres êtres qui ne jouissent de l’intelligence que dans des degrés inférieurs, et qui ne sauraient jamais s’élever à une pensée aussi grande.

Si l’on ajoute à cette vérité la suivante ; savoir : que le terme de nos connaissances positives n’emporte pas nécessairement celui de ce qui peut exister, on aura alors les moyens de renverser les faux raisonnemens dont l’immoralité s’autorise.

Reprenons la suite des développemens qui caractérisent la nature, et qui montrent le vrai point de vue sous lequel on doit la considérer.

Puisque la nature est une puissance qui produit, renouvelle, change, déplace, enfin, compose et décompose les différens corps qui font partie de l’univers ; on conçoit qu’aucun changement, qu’aucune formation, qu’aucun déplacement ne s’opère que conformément à ses lois. Et, quoique les circonstances fassent quelquefois varier ses produits et celles des lois qui doivent être employées, c’est encore, néanmoins, par des lois de la nature que ces variations sont dirigées. Ainsi, certaines irrégularités dans ses actes, certaines monstruosités qui semblent contrarier sa marche ordinaire, les bouleversemens dans l’ordre des objets physiques, en un mot, les suites