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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/354

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mouvement répandu partout, et ses forces agissantes, ne sont probablement nulle part dans un équilibre parfait et constant. Le domaine dont il s’agit, embrasse donc toutes les parties de l’univers, quelles qu’elles soient ; et conséquemment, les corps célestes, connus ou inconnus, subissent nécessairement les effets de la puissance de la nature. Aussi, l’on est autorisé à penser que, quelque considérable que soit la lenteur des changemens qu’elle exécute dans les grands corps de l’univers, tous néanmoins y sont assujétis ; en sorte qu’aucun corps physique n’a nulle part une stabilité absolue.

Ainsi, la nature, toujours agissante, toujours impassible, renouvelant et variant toute espèce de corps, n’en préservant aucun de la destruction, nous offre une scène imposante et sans terme, et nous montre en elle une puissance particulière, qui n’agit que par nécessité.

Tel est l’ensemble de choses qui constitue la nature, et dont nous sommes assurés de l’existence par l’observation ; ensemble qui n’a pu se faire exister lui-même, et qui ne peut rien sur aucune de ses parties ; ensemble qui se compose de causes ou de forces toujours actives, toujours régularisées par des lois, et de moyens essentiels à la possibilité de leurs actions ; ensemble, enfin, qui donne lieu à une puissance assujétie dans tous ses actes, et néanmoins admirable dans tous ses produits.