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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/361

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un mot, d’objets étrangers aux propriétés de la matière ; objets, néanmoins, que nous pouvons déterminer par l’observation. Elle constitue un ordre de choses particulier et constant, qui met toutes les parties de l’univers dans l’état où elles sont à chaque instant, qui donne lieu à tous les faits que nous observons, et à bien d’autres que nous ne sommes point à portée de connaître.

Voilà donc deux objets très-distincts, qu’il est nécessaire de ne point confondre. Leur existence est un fait certain pour nous, puisque nos observations l’attestent constamment.

Digression utile et relative au sujet.

A l’égard des grands objets dont nous venons de nous occuper, et sur lesquels il importe de fixer celles de nos idées qui sont susceptibles de l’être, on sent combien il est nécessaire de distinguer ce qui est le résultat positif de l’observation, d’avec ce qui n’est que le produit de l’imagination, d’où naissent toutes les suppositions arbitraires, les fictions et les illusions de tout genre.

En effet, deux champs d’une étendue immense et très-différens entr’eux, sont sans cesse ouverts à la pensée de l’homme ces deux champs sont celui des réalités et celui de l’imagination.

L’homme, par son attention et sa pensée, fait,