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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/362

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tantôt dans l’un et tantôt dans l’autre, des incursions diverses, selon l’intérêt ou l’agrément qu’il y trouve. Ces incursions deviennent successivement d’autant plus grandes qu’il s’y exerce davantage, et sa pensée s’en aggrandit proportionnellement.

Champ des réalités : ce champ est celui que nous offrent les matières et les corps que nous pouvons apercevoir, ainsi que la nature dans ses actes, dans sa marche, et dans les phénomènes qu’elle nous présente.

Nous pouvons le définir le champ des faits observés ou observables ; et comme il n’embrasse que des objets réels, et que nous n’y pouvons moissonner que par l’observation, ce champ est donc le seul qui puisse nous procurer des connaissances positives.

Les matières et les corps que nous pouvons apercevoir, les mouvemens, les déplacemens, les changemens, les propriétés et les phénomènes divers que ces corps et ces matières peuvent nous offrir et que nos sens peuvent nous faire connaître, enfin, les lois et l’ordre, selon lesquels ces mouvemens, ces changemens et ces phénomènes s’exécutent, étant les seuls objets que nous puissions observer, étudier et connaître sous leurs différens rapports ; toute connaissance qui ne résulte pas directement de l’observation, ou de conséquences tirées de faits observés et constatés, manque nécessairement de base, et par conséquent de solidité.