Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/373

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L’exécution de ces trois sortes d’opérations est sans contredit indispensable. C’est une chose qui a été bien sentie ; et chaque auteur s’en est plus ou moins occupé, mais toujours arbitrairement, c’est-à-dire, sans l’établissement préalable des principes dignes de l’assentiment général, en un mot, des principes propres à exclure l’arbitraire, et à fixer réellement la science.

La première de ces opérations, celle qui a pour objet de rapprocher les animaux les uns des autres, de manière à en former une série générale, est une préparation essentielle qui doit précéder les autres opérations, et sans laquelle on ne saurait les exécuter. Elle tend d’ailleurs à nous faire découvrir l’ordre même de la nature ; ordre qu’il nous importe si fort de reconnaître.

Quoique la nature ait suivi nécessairement un ordre dans la production des corps vivans, et surtout dans celle des animaux, comme elle a dispersé ces animaux et mélangé leurs races diverses à la surface du globe et dans ses eaux liquides, son ordre de formation à leur égard est en quelque sorte défiguré, et n’est point apparent. Nous sommes donc obligés, pour parvenir à le découvrir, de chercher quelque moyen qui puisse nous conduire à cette découverte, et de trouver quelques principes solides qui nous mettent dans le cas de reconnaître, sans erreur cet ordre que nous cherchons.