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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/397

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qu’elle soit conforme à l’ordre de la nature, dans la production de ces êtres ?

Pour résoudre cette question, il s’agit encore ici de trouver quelque principe pris dans la nature même, afin de pouvoir s’y conformer ; car, si l’on a déterminé la distribution générale des animaux d’après la progression qui existe dans la composition de l’organisation animale, il semble que l’on puisse, dans cette progression, procéder avec autant de raison du plus composé vers le plus simple, que du plus simple vers le plus composé. Cela n’est cependant pas fondé ; et la nature, consultée dans l’ordre de ses opérations à l’égard des animaux, nous indique le principe suivant qui ne nous permet à ce sujet aucun arbitraire.

La nature n’opérant rien que graduellement, et par cela même, n’ayant pu produire les animaux que successivement, a évidemment procédé, dans cette production, du plus simple vers le plus composé.

Si, comme j’en suis convaincu, l’on doit reconnaître que, dans tout ce qu’elle fait, la nature n’opère que graduellement ; et que, si c’est elle qui a produit les animaux, elle n’a pu donner l’existence à leurs races diverses que successivement ; il est évident que, dans cette production, elle a passé progressivement du plus simple au plus composé. On doit donc disposer