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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/40

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6.e Principe : Enfin, il n’y a dans la nature aucune matière qui ait en propre la faculté de sentir. Aussi, là où cette faculté peut être constatée, là seulement se trouve, dans le corps vivant qui en est doué, un système d’organes particulier, capable de donner lieu au phénomène physique, mécanique et organique qui, seul, constitue la sensation.

A ces principes, à l’abri de toute contestation solide, et sans lesquels la zoologie serait sans fondemens, j’ajouterai :

1.° Qu’il y a toujours un rapport parfait entre l’état, soit d’intégrité ou d’altération, soit d’étendue ou de perfectionnement d’une faculté organique, et celui de l’organe ou du système d’organes qui la produit.

2.° Que, plus une faculté organique est éminente, plus l'organisation à laquelle appartient le système d’organes qui y donne lieu, est composée.

Maintenant, étayé sur ces principes, que l'observation met partout en évidence, je vais faire voir que ni la faculté de penser, de juger, de vouloir, ni celle d’éprouver des sensations, ne peuvent être le propre de tous les animaux ; car elles ne peuvent l’être de ceux qui sont les plus simples en organisation ; ce que je prouverai.

D’abord, je dois faire remarquer que la faculté qui,