Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/401

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ont fixé le rang de ces êtres, quel est le zoologiste qui voudrait arbitrairement les placer ailleurs ! quel est celui qui voudrait ranger les chauve-souris dans la classe des oiseaux, parce qu’elles planent dans les airs ; les phoques ou les baleines parmi les poissons, parce que le milieu dense qu’habitent ces animaux leur donne quelqu’analogie de forme entre eux ; enfin, les sèches avec les polypes, parce qu’elles ont aussi des espèces de bras autour de leur bouche !

Puisque les rapports reconnus nous entraînent, et donnent à celles de nos distributions qui s’y conforment, une solidité à l’abri des variations de nos opinions, nous sentons donc qu’il y a pour nous un véritable intérêt à établir nos distributions le plus conformément qu’il nous est possible à l’ordre même de la nature, afin qu’elles le représentent et le fassent mieux connaître.

Maintenant, si nous trouvons qu’il soit de quelqu’utilité pour nous d’étudier la nature, de connaître son ordre particulier, de le représenter dans nos distributions ; ne devons nous pas commencer comme elle en procédant du plus simple vers le plus composé ; car, ou assurément elle n’a rien opéré, ou, si les animaux font partie de ses productions, elle n’a point commencé par les plus composés et les plus parfaits.

Ainsi, l’ordre de distribution que j’ai proposé à l’égard des animaux, que je viens de motiver, dont