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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/480

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n’ont vu dans les rapports entre les objets, que des moyens de s’approcher ces objets à raison de la grandeur de ces rapports, et de former avec ces mêmes objets rapprochés, diverses portions de série qu’ensuite ils disposèrent entr’elles, d’après les rapports plus ou moins grands qu’ils aperçurent entre ces portions ou ces masses particulières.

Il est résulté de leur travail à cet égard, qu’une série générale composée de toutes ces portions ou séries particulières, plus ou moins convenablement placées, fut établie. Or, en exécutant cette distribution, les naturalistes furent conduits à ne pouvoir placer aux deux extrémités de la série, que les objets les plus disparates, en un mot, les plus éloignés entr’eux sous la considération de la composition et du perfectionnement de l’organisation de ces êtres.

Quoique simple et facile à saisir, la conséquence de cette nécessité paraît néanmoins n’avoir pas été aperçue ; car les naturalistes ne virent dans leur distribution qu’un ordre fondé sur les rapports ; et cependant elle leur présentait en outre, un ordre de formation de la plus grande évidence.

Un pas de plus restait donc à faire : c’était le plus important, celui même qui pouvait le plus nous éclairer sur les opérations de la nature. Il s’agissait seulement de reconnaître que les portions de la série générale que forment les objets convenablement rapprochés par leurs rapports, ne sont elles-mêmes que des portions de l’ordre de formation à l’égard de ces objets.