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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/482

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Déjà, j’ai fait remarquer qu’en formant des corps vivans, elle a eu occasion d’opérer sur des matériaux de deux natures différentes ; ce qui l’a forcée, avec les uns, de n’instituer que des végétaux, tandis que, avec les autres, elle a pu former des animaux. (Voyez l’Introduction, p. 126 et 179.)

Or, en donnant l’existence au règne animal, on voit qu’elle a nécessairement commencé par la série des infusoires qui amène de suite tous les polypes ; que là, cette série, après avoir fourni le rameau latéral des radiaires, se continue en amenant les ascidiens, ensuite les acéphales, que l’on peut considérer comme une coupe classique, enfin, les mollusques bornés à ceux qui ont une tête, si toute fois les céphalopodes ne méritent pas encore d’être séparés classiquement.

On voit aussi, qu’assez long-temps après l’institution des infusoires et des polypes, elle a commencé l’établissement d’une série nouvelle (celle des vers), à l’aide de matériaux particuliers qui se sont trouvés dans l’intérieur d’animaux déjà existans, et qu’avec ces matériaux elle a formé des générations spontanées qui sont la source des vers intestins, parmi lesquels certains peut-être, passés au-dehors, ont pu amener les vers extérieurs.

En effet, la grande disparité d’organisation qu’offrent entr’eux les animaux qui appartiennent à la classe des vers, atteste, comme je l’ai dit (extrait,